
Rapport prébudgétaire 2018
RAPPORT PRÉBUDGÉTAIRE 2018 DE L’ASSOCIATION DE L’INDUSTRIE TOURISTIQUE DE L’ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
Présentation au ministre des Finances,
l’honorable Heath MacDonald
Janvier 2018
Priorités de l’industrie touristique de l’Î.-P.-É. pour le Budget 2018
L’industrie touristique sur l’Île est un important facteur contributif de l’économie de l’Îledu-Prince-Édouard. Nous avons connu quatre années d’essor continu et record, et 2017 a vu notre industrie dépasser 1 000 000 de nuitées et les prévisions prévoient 1 559 184 visites et 447,1 millions $ de dépenses. Cela équivaut grosso modo à 67 millions $ de recettes fiscales pour notre Province, ce qui aide à financer beaucoup des priorités de notre Province en soins de santé, en éducation et dans d’autres domaines importants. En continuant de profiter de cet élan, nous avons créé des investissements accrus et soutenus pour bien promouvoir l’Î.-P.-É. comme destination de choix et continuer d’alimenter l’essor dans les visites et dans les recettes. L’appui de votre gouvernement sera crucial à cet effort et permettra au travail acharné des membres de notre industrie de continuer de contribuer de manière importante à une économie prospère à l’Î.-P.-É.
Les recommandations formulées dans notre document Vision 2021 : Une stratégie provinciale en tourisme sont actuellement en voie d’être mises en application avec succès. Les initiatives élargies et phares, p. ex., le Circuit côtier, doivent être avalisées et appuyées par tous les ordres de gouvernement et les partenaires/exploitants de l’industrie touristique afin d’être pleinement concrétisées.
Les autres recommandations particulières au profit du tourisme comprennent ce qui suit :
*Légiférer une taxe prélevée sur les activités touristiques et utiliser les fonds ainsi obtenus pour suppléer les sommes allouées à la création de campagnes et de produits de marketing. Ces fonds ne viendront pas remplacer les subventions provinciales, mais plutôt s’ajouter au total.
*Augmenter l’appui et le financement soutenu pour les initiatives de RH propres au tourisme, y compris la formation, les subventions salariales, l’aide aux programmes de prolongement de la saison, etc.;
*Accroître les fonds destinés à la création de produits. Des produits nouveaux et rafraîchis équivalent à des visites et des recettes accrues.
*Élaborer des programmes et des formules d’aide pour mobiliser et intégrer les nouveaux propriétaires d’entreprises qui sont des nouveaux arrivants au Canada est une priorité ferme pour notre industrie. De la formation, de l’éducation et du mentorat sont nécessaires pour aider ces nouveaux propriétaires à s’adapter aux règlements, aux exigences et aux autres attentes quant au service à la clientèle. Le nombre d’entreprises touristiques maintenant exploitées par des nouveaux arrivants connaît un essor rapide et, afin de conserver les normes de service et assurer l’excellence en satisfaction de la clientèle, nous devons travailler en étroite collaboration avec ces sociétés. Nous collaborons actuellement avec à la fois l’Association des nouveaux arrivants au Canada de l’Île-du-Prince-Édouard et le programme PEI Connectors, mais beaucoup plus de mesures sont nécessaires pour faire en sorte que la réputation de notre industrie en matière de qualité soit maintenue.
*L’AITIPE continue d’appuyer vigoureusement le projet d’arrimer toute augmentation éventuelle du salaire minimum sur l’IPC. L’Î.-P.-É. compte actuellement le salaire minimum le plus élevé de l’Est du Canada et nous affirmons qu’un important relèvement de l’Exemption personnelle de base contribuerait beaucoup plus à améliorer la vie et le mieux-être financier des bas-salariés. Entre le 1er mai 2008 et le 1er avril 2018, le salaire minimum est passé de 7,75 $ l’heure à 11,55 $ l’heure, sans changement distinctif dans la posture financière des bas-salariés. Le salaire minimum à l’Î.-P.-É. est conforme à celui en vigueur ailleurs au Canada.
On ne peut vraiment pas en dire autant de l’Exemption personnelle de base à l’Î.P.É., qui est non seulement la plus faible du Canada atlantique mais de loin la plus basse de tout le pays. En 2017, l’exemption de l’Î.-P.-É. a bondi de 2 %, pour passer de 8 000 $ à 8 160 $. La semaine dernière, en Nouvelle-Écosse, une importante modification a été annoncée pour 2018. L’exemption pour les personnes dont les revenus sont de 25 000 $ et moins passera de 8 481 $ à 11 481 $, les travailleurs qui gagnent de 25 000 $ à 75 000 $ seront admissibles à demander un peu moins et, pour ceux qui gagnent plus de 75 000 $, il n’y aura aucun changement par rapport au montant actuel de 8 481 $. Cette mesure offre un allégement fiscal direct aux personnes qui en ont le plus besoin et nous recommanderions vivement à la Province de l’Î.-P.-É. de promulguer une mesure semblable. Dans bien des cas, les augmentations du salaire minimum ne font que modifier les niveaux de revenus imposables. Un véritable changement ne se produira que lorsque l’Exemption personnelle de base de l’Î.-P.-É. se chiffrera à un montant arrimé sur celui des autres provinces au Canada et laissera plus d’argent dans les poches des personnes les plus nécessiteuses.
*Réduire les frais généraux des PME (honoraires, permis, coûts énergétiques, etc.). De vigoureuses campagnes de marketing, du personnel dûment formé et qualifié et des produits touristiques frais mèneront à des visites accrues et de plus grandes dépenses à la consommation. Les économies sur les frais généraux libèrent plus de fonds, que les propriétaires d’entreprises peuvent réinvestir dans leurs immeubles.
*Poursuivre les efforts pour réduire les recoupements dans les services et les frais généraux de tous les ministères. Dans la mesure du possible, privilégier les achats en gros chez les ministères aux grands budgets tels que la Santé, l’Éducation, les Transports et les Travaux publics.
*Enfin, bien que ce ne soit pas nécessairement la responsabilité de la Province de l’Î.P.É., le service de traversiers est un lien essentiel pour la réussite des entreprises et des industries de l’Est de l’Île et d’ailleurs. La perturbation des services vécue en 2016 a nui à toutes les industries et toute situation semblable à l’avenir doit être évitée à tout prix. La Province doit continuer d’être perçue comme un chef de file de la continuité et de la durabilité du service de traversiers par une négociation et une communication proactives avec le gouvernement fédéral pour assurer le maintien et la préservation de ce lien crucial.
Conclusion
Une industrie touristique vigoureuse et dynamique est un important facteur contributif d’une saine économie à l’Île-du-Prince-Édouard. Au cours des quatre dernières années, nos exploitants acharnés ont affiché un dévouement, une détermination et une innovation ayant produit des résultats record. Notre industrie n’a jamais été aussi vigoureuse que maintenant, mais nous avons besoin de l’appui du gouvernement pour poursuivre l’élan prospectif que nous avons lancé. Ce que nous espérons, c’est que le Budget 2018 et ceux des années à venir témoigneront de pareil appui.
Respectueusement soumis.
Kevin Mouflier, chef de la direction de l’Association de l’industrie touristique de l’Î.-P.-É.